LORSQU'IL NEIGE
Inutile de chercher sa route
L’immobilité ou le tourbillon s’impose
La cécité n’a jamais été aussi poudreuse
Dans l'église du village à l'approche de la nuit
Les prières sortent de leurs cachettes
Un ange enfant change de mur
L'encens prête sa couverture d'ombre
À des Mages endormis
Les lys à leurs pieds paraissent obscurs
Et plus loin dans un ciel de bougies
Les icônes voyagent
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Georges Schehadé, Poésies VI, Le nageur d'un seul amour
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L'offrande des Mages : Art populaire
Sculpteur : Léonard Croteau, Saint-Étienne-des-Grès (Québec)
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Un tacot allait tacottant Symbole de la vie humaine. À la gare du jour de l'an, Il dut faire son plein jusqu'à l'année prochaine « Hélas ! » dit le mécanicien, Conduire un train de vie devient trop difficile, Les aiguilleurs sont malhabiles, À mon âge, on n'est plus entrain... » « Teuf ! teuf ! souffla le chef de gare, Montez alors sur ce houx-bus ! » C'est un jouet bien dérisoire Avec ses petits cumulus ! » « Hou ! hou ! vous en êtes indigne ! Pour un si culotté chauffeur, Vous déchiffrez bien mal les signes ! Tous ces flocons porte-bonheur, Lorsque la vie pique, s'échappent De ses plus secrètes soupapes... »
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Patrice de La Tour Du Pin et Jacques Ferrand
Pépinière de sapins de Noël, par deux sylviculteurs de l'imaginaire.
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Illustrateur : Jacques Ferrand
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